L’affaire fait grand bruit outre atlantique : à New York, près de Ground Zero, l’emplacement des tours du World Trade Center détruites par les attentats du 11 septembre 2001, un projet de construction d’une mosquée est tout proche d’être validé.
Bien sûr, les critiques pleuvent contre ce projet : “Ne glorifiez pas les meurtres de 3000 personnes par une mosquée de la victoire”, “Honte”, clamaient à grands cris et grandes bannières les opposants lors du conseil municipal de la ville à l’issue duquel le projet franchissait une nouvelle étape vers sa concrétisation.
Mais le maire de New York, Michael Bloomberg, et le président des Etats-Unis, Barack Obama lui-même, se sont engagés personnellement dans ce projet. Obama souhaite en effet que cette décision engagera un dialogue et provoquera une réciprocité dans les pays musulmans : “Nous sommes aux Etats-Unis, et notre engagement en faveur de la liberté de religion doit être inaltérable“.
Quoi qu’il en soit, quelle meilleure façon de pardonner à nos ennemis d’hier et d’avancer ensemble vers plus de compréhension, quelle meilleure façon de balayer les entraves du ressentiment qui condamnent toute évolution vers la paix, quelle meilleur moyen de refuser l’amalgame entre Islam et terrorisme ? Le courage et la clairvoyance d’Obama, son ouverture d’esprit, rendent hommage au peuple américain.