Evidemment, le grand nouveau scandale qui éclabousse l’industrie agro alimentaire européenne, et française, c’est la présence dans les plats préparés de la marque Findus de viande de cheval à la place du boeuf, dans des lasagnes non halal. Nous l’avons déjà évoqué il y a quelques jours, mais l’affaire a pris de l’ampleur.
Findus porte plainte contre X. La chaîne de production de ces plats surgelés est tellement éclatée, et tellement obscure, que personne ne peut s’y retrouver. La traçabilité est un échec cuisant : personne ne peut la garantir. Les fournisseurs sont nombreux, différents, internationaux. A aucun moment un contrôle fiable n’est envisageable. Le scandale est total.
Les lots incriminés ont été retirés de la vente dans les grandes surfaces. Mais que sait-on vraiment des autres lots ? Et des autres marques ? L’affaire jette le discrédit sur toute l’industrie agro alimentaire. C’est un enjeu délicat : produire plus, et moins cher, c’est prendre le risque de ce genre de honte. Mais est-ce un risque nécessaire ? Ne peut-on donc pas acheter un plat sans craindre de se faire arnaquer ? La confiance est-elle totalement vaine ? La grande distribution est aussi coupable, qui tire les prix vers le bas, qui prétend servir les intérêts des consommateurs quand il s’agit surtout de réduire ces intérêts au prix pour mieux augmenter les marges. Le cynisme est un mal véritable. La vigilance est désormais une obsession.